[ Rue principale, midi, poussière, le vent du désert souffle un air d'harmonica, Grand Chef/Dedicacessen : le défi ]..........
ou : # Ce soir j'attends madeleines #
J'en avais jamais fait. Des madeleines. Or, depuis quelques semaines maintenant, je suis avec bonheur et jubilation l'épopée de Grand Chef (A La Bonne Vôtre) et de ces petits gâteaux qu'il ne parvient pas à dompter, et dont il continue, inlassable et vaillant, à traquer le secret. Hier, il a essayé une recette soi-disant inratable, et l'a.... ratée... piteusement. Mais alors... euh... je veux dire... Il fait pas les choses à moitié, hein. Bref. Ni à bosses ni pas à bosses, ses madeleines étaient... comment dire ? attachantes !
Du coup, je me suis dit que je pouvais pas le laisser ainsi. Non. Certes, il veut trouver la méthode pour faire des bosses sans utiliser le frigo. Certes. Mais, comme je suis une fille organisée (le premier qui rit me fait beaucoup de peine, beaucoup...), j'ai décidé de suivre tout de même les conseils des pros : j'ai tapé "madeleines à bosses" dans google et suis tombée sur le site d'Ester. Hop, c'était décidé j'allais faire sa recette au poil près (sauf les temps de cuisson que j'ai réduits un chouia, 2 mn puis 1 pour la deuxième phase). Ce matin, j'ai cuit ma première fournée, avec la pâte qui avait reposé au réfrigérateur toute la nuit. Pas mal (et un délice !).
Mais je ne me suis pas arrêtée là. Conseillée par mes potos de chez Chef Simon qui ne me prennent pas tous pour une vilaine contestaire harpie et empêcheuse de tourner en rond (pas tous, hein ?), j'ai testé aussi un "tant pour tant" (comprenez le même poids d'œufs -2-, de farine, de sucre et de beurre) tout simple qui semble bien être la base de la VRAIE madeleine, que j'ai choisi d'enfourner, malgré leurs recommandations, sans aucun temps de repos de la pâte (fini les RTT, la pâte ! fini l'assistanat, la pâte ! va falloir se lever tôt et faire son boulot de (bonne) pâte maintenant ! terminé les pâtes qui ronflent au frais pendant que d'autres s'échinent à prendre l'avion, à géhuiter, à peopliser, à promettre, à s'agiter). Verdict ? Petit renflement mais point de la belle bosse !
Mais, dès aujourd'hui, je m'y engage auprès de grand Chef et de sa descendance jusqu'à la soixante-dix-neuvième génération : je trouverai. Tadaaaaa... (là, vous imaginez le fond coucher de soleil et la poignée de terre que je brandis à la face des Dieux ingrats, contre le ciel rougeoyant, en ombre chinoise… entracte) : je trouverai le secret pour faire des madeleines à bosses à l'ancienne, sans l'aide de diaboliques engins modernes genre frigos… dussé-je y consacrer ma vie ! Et quand nous l'aurons trouvée, capturée, notre madeleine blanche à bosse, tels des capitaines Achab enfin récompensés, nous festoierons rudement sur ses restes vaincus... Surtout moi. Hop.
En attendant... puisque non content de m'avoir communiqué la madeleinnite aiguë, de me faire rire seule devant mon ordi (ce qui est presque pire), Grand Chef m'a incitée à me lancer dans le cinéma (faut dire que j'ai le physique pour...) j'ai repris un de ses liens.... et ne m'en lasse pas (palme d'or, prix du jury). Je vous le conseille à mon tour : CLIC.
Dans le prochain épisode, vous verrez :
ce que ça donne quand on laisse reposer la pâte sans la mettre au frigo
ce que ça donne quand on laisse pas reposer la pâte et qu'on pratique un rituel vaudou
ce que ça donne quand on passe aux macarons
ou à la poule au pot...